Cahier du LARJE n° 2019 – 8 L’ONU au service du processus d’émancipation de la Nouvelle-Calédonie
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Article issu de l’intervention à la Conférence 2019 de l’Association d’études politiques des îles du Pacifique (PIPSA) « Démocratie, souveraineté et autodétermination dans les îles du Pacifique » Université de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 25-27 juin 2019.
La présence de l’ONU à l’occasion de la seconde consultation d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, prévue par l’Accord de Nouméa du 5 mai 1998, le 4 octobre prochain est l’occasion de revenir sur l’action de l’organisation universelle sur ce territoire dont l’évolution est suivie de près par le comité de décolonisation depuis 34 ans. Utilisée par le mouvement indépendantiste en 1986 pour faire entendre sa voix et contraindre la France à oeuvrer en faveur de la décolonisation, ignorée, voir vilipendée par le camp non indépendantiste, l’ONU a su s’affirmer au fil des décennies, comme actrice incontestée du processus d’émancipation de la Nouvelle-Calédonie. L’organisation universelle aura non seulement été présente mais aura finalement eu un rôle d’objectivisation face à des prétentions contradictoires des mouvements indépendantistes et non indépendantistes, contribuant ainsi à l’apaisement général et à la sincérité et la sérénité du dispositif électoral des scrutins d’autodétermination. Le papier se propose de traiter du sujet de l’accompagnement par les instances de l’ONU de la mise en oeuvre du premier referendum d’autodétermination prévu par l’Accord de Nouméa du 5 mai 1998, des cadres juridiques de celui-ci, de leur réception par la France et de l’impact sur le processus global pour conclure sur les perspectives et les limites.
Caroline GRAVELAT, Université de la Nouvelle-Calédonie – LARJE