Nations of water
« Nations of water » est une réalisation audiovisuelle née dans le cadre d’un projet académique de création d’un réseau bilingue anglais-français sur le droit et les migrations climatiques dans le Pacifique, financé par le PIURN. Le film documentaire s’adresse à un public large, mais en particulier aux étudiants en droit du monde entier, pour lesquels il est mis à disposition en tant qu’outil pédagogique, complété par les ressources en ligne sur ce site.
L’initiative universitaire qui en est à l’origine part d’un constat : le droit positif n’est que très peu adapté à la situation des personnes amenées à fuir les conséquences du changement climatique, un phénomène devant lequel les territoires insulaires du Pacifique sont en première ligne, dans une région où il n’existe pourtant aucun système régional de protection des droits de la personne humaine. La complexité des questions soulevées tient aussi au contexte humain et politique que les juristes en formation doivent avoir à l’esprit au moment d’analyser ces aspects. Si les nations océaniennes sont particulièrement concernées par l’érosion, la salinisation des sols ou encore la fréquence accrue d’évènements météorologiques extrêmes, elles n’en sont pas pour autant passives : elles font entendre les voix de milliers d’individus luttant pour pouvoir rester sur leurs terres tout en anticipant les scénarios de déplacement de populations, et contribuant activement à l’élaboration de solutions. Les instruments juridiques peuvent être adaptés et appréhendés de façon globale, pour une meilleure protection des personnes concernées.
Ces réflexions ont abouti à une incroyable aventure humaine, à laquelle ont participé de nombreux contributeurs, experts, universitaires, leaders de terrain, membres d’organisations internationales, d’Australie, d’Hawaii, des Iles Salomon, de Kiribati, de Niue, de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande, de Papouasie Nouvelle-Guinée, de Samoa, de Tuvalu, du Vanuatu… Elles ont pu aussi être illustrées grâce à la collaboration de Lynn Englum, chercheuse engagée dans la lutte contre le changement climatique, et dont le projet « Vanishing places » a permis de rapporter de précieuses images des territoires, communautés et écosystèmes directement menacés.
L’équipe était constituée de Valérie Baty, ingénieur pédagogique à l’UNC, Lynn Englum, Visiting Fellow at New York University’s Institute for Public Knowledge et Géraldine Giraudeau, professeur de droit public à l’Université de Paris-Saclay (UVSQ) alors en délégation à l’UNC. Il s’agit d’une collaboration universitaire issue du réseau PIURN (Pacific Islands Universities Research Network) auquel adhèrent l’UNC et le LARJE.
La version française (or English version) est disponible en suivant ce lien :