Japanese Aid as a prerequisite for FDI: The case of Southeast Asian countries


23-11-2009

Cet article contribue au débat académique actuel sur deux problématiques: (a) l’efficacité de l’aide publique au développement ; (b) les déterminants des flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et de l’implantation de filiales étrangères, en particulier dans les pays en développement d’Asie de l’Est.

Concernant la première problématique, le nouveau consensus international pour améliorer l’efficacité et augmenter le volume de l’Aide Publique au Développement (APD) s’est traduit par l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies en 2005 et la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide des pays de l’OCDE (PNUD 2005, Rogerson 2005). Ces deux déclarations soutiennent l’idée que la durabilité du processus de développement nécessite de mettre l’accent sur des investissements de long terme dans les infrastructures économiques afin d’accélérer la croissance économique. Il est également avancé que des prêts d’aide non liée doivent permettre aux pays en développement de choisir leur propre priorité et que la composante crédit de l’aide doit aider à adopter les principes de bonne gouvernance au niveau national. En conséquence, l’OCDE a publié un nouveau guide de bonnes pratiques en 2006 qui met l’accent sur le rôle de l’aide dans la mobilisation de l’investissement public et plus particulièrement de l’investissement étranger afin de stimuler la croissance économique (OCDE 2006, p.19-20). 

Ces approches ‘pro-croissance’, présentées comme la nouvelle politique d’aide, se posent comme une rupture avec les approches passées qui focalisaient sur l’impact direct de l’aide sur la réduction de la pauvreté. Néanmoins, cette nouvelle approche ne va pas sans rappeler la façon dont le Japon a longtemps mis en œuvre sa politique d’aide au développement. Les différences entre le modèle Japonais d’aide au développement et celui ne nombreux pays occidentaux ont été résumées comme suit : (a) un accent sur la croissance économique comme moyen de réduire la pauvreté, plutôt que sur la réduction de la pauvreté per se ; (b) une aide principalement sous forme de prêts bilatéraux plutôt que sous forme de prêts et de dons liés ; (c) une préférence affichée pour les infrastructures physiques plutôt que les infrastructures sociales, éducatives ou environnementales (Pritchard 2006, p.2-5, p.26-32). D’autres aspects de la politique d’aide japonaise ont également été mis en avant comme l’étroite coordination du choix des projets d’aide avec les objectifs généraux de la politique économique et étrangère du Japon, et les intérêts des secteurs publics et privés japonais (Arase 1994).

En conséquence, étant donné ces similarités entre la nouvelle posture des pays donateurs et le modèle japonais d’aide au développement, un examen approfondi de ce modèle et de son impact développemental peut être riche d’enseignement pour les autres bailleurs de fonds. Un tel examen doit en outre permettre l’élaboration d’un nouveau modèle de coopération entre les secteurs public et privé afin d’améliorer l’efficacité de l’aide.

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