Démocratisation de l’école et persistance des inégalités


11-05-2011

Vingt années de politiques de rééquilibrage en Nouvelle-Calédonie:

Démocratisation de l’école et persistance des inégalités par

L. Hadj (CEPED, Université Paris V et ISEE),
G. Lagadec (LARJE, Université de la Nouvelle-Calédonie),
G. Lavigne (CNEP, Université de la Nouvelle-Calédonie)
et C. Ris (LARJE, Université de la Nouvelle-Calédonie).

Cette communication est présentée lors des XVIIIèmes Journées d’études sur les données longitudinales dans l’analyse du marché du travail, qui auront lieu à Toulouse les 19 et 20 mai 2011, sur le thème des Nouvelles ségrégations scolaires et professionnelles : http://w3.certop.univ-tlse2.fr/spip.php?article93

 

Résumé

Cette communication tente de mesurer l’évolution des inégalités ethniques devant l’école en Nouvelle-Calédonie. En utilisant les données des quatre derniers recensements de la population, nous montrons que les inégalités demeurent importantes : en 2009, les Calédoniens membres du peuple kanak ont 4.34 fois plus de chance de ne pas obtenir de diplôme que les membres de la communauté non kanak. Ces derniers ont 10 fois plus de chance d’obtenir un baccalauréat général que les Kanak. On constate que les écarts sont également plus importants aux extrémités de la distribution des diplômes (aucun diplôme, où les Kanak sont fortement majoritaires et diplômes d’études supérieures, où les non Kanak sont fortement majoritaires).

Ces inégalités se sont cependant réduites (odds ratios divisés par 2 entre 1996 et 2009). Il semblerait donc que cette « massification » de l’accès aux diplômes se soit accompagnée d’une « démocratisation qualitative » de l’école en Nouvelle-Calédonie, dont nous discutons toutefois la portée.

Vous trouverez ici la communication sera prochainement : Hadj_Lagadec_Lavigne_Ris_JDL_2011.pdf