Cahier du LARJE n° 2019 – 9 Auto-détermination et géographie électorale en Nouvelle-Calédonie : cristallisation politique ou indépendance

Article issu de l’intervention à la Conférence 2019 de l’Association d’études politiques des îles du Pacifique (PIPSA) « Démocratie, souveraineté et autodétermination dans les îles du Pacifique » Université de la Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 25-27 juin 2019.

Six mois à peine après le premier référendum d’autodétermination, les électeurs néocalédoniens avaient de nouveau rendez-vous avec les urnes pour une élection provinciale (12 mai 2019) qui s’annonçait décisive à plus d’un titre pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
A la suite d’un premier référendum historique remporté par les non-indépendantistes (56,7% contre l’indépendance), et même s’il ne s’agit pas exactement du même électorat, cette élection provinciale constituait donc l’ultime baromètre avant les deux derniers référendums.
Pour ce scrutin décisif, le camp indépendantiste, galvanisé par le résultat du « OUI » au référendum (43,3%) déjouant l’ensemble des sondages les annonçant lourdement perdants, espérait surfer sur cette dynamique afin d’inverser les équilibres politiques au sein des institutions de l’archipel. Face à un paysage politique qui semble cristallisé depuis près de trente ans, cette contribution propose d’interroger la cartographie électorale de cette élection provinciale afin de déterminer la probabilité d’un changement de rapport de force aux prochains référendums.

Pierre-Christophe Pantz, Université de la Nouvelle-Calédonie – LARJE