La déclaration d’orientation des actions prioritaires de la province Sud


27-03-2010

Pierre Frogier, président de la province Sud, a fait le 25 mars 2010 une déclaration d’orientation. C’est le discours de la mandature. Vous la trouverez ici :

Dclaration_de_Pierre_FROGIER_-_Assemble_de_la_Province_Sud_-_25.03.2010.pdf

Outre les concessions à l’inventaire après le changement d’équipe en 2009, inventaire toutefois modéré par l’invocation de la tradition républicaine au secours du pacte républicain, le discours innove par l’annonce des difficultés financières de la province Sud. Cette quasi faillite était déjà prévisible et annoncée. Il suffit de se reporter sur ce site à l’analyse issue de l’ouvrage « vers un développement citoyen », daté de janvier 2006, des comptes provinciaux  (partie 3 : désindexer pour un développement durable, p. 178 et suivantes):

http://larje.univ-nc.nc/index.php?option=com_content&view=article&id=117%3Ale-livre-qvers-un-developpement-citoyenq-est-on-line&catid=15&Itemid=46&lang=fr

Mais, on n’y trouvera aucune autocritique sur la gestion provinciale, et la griserie partagée, avec la triple bulle du nickel, de l’immobilier et des transferts publics qui a encouragé les dépenses autant qu’elle décourageait réformes et recettes.  Haro sur la clé de répartition et reproches à l’Etat. La solution n’incombe qu’aux Calédoniens avec une majorité qualifiée au Congrès. Mais que donnerait la province Sud en retour de concessions financières ? Vous trouverez également une analyse de la clé de répartition sur ce site :

http://larje.univ-nc.nc/index.php?option=com_content&view=article&id=131%3Aflux-migratoires-et-cle-de-repartition&catid=16&Itemid=50&lang=fr

Quelles ambitions demeurent possibles pour la province Sud en 2010 ? Le tourisme est évacué. Plus on donne d’argent public, plus les prix montent, plus les touristes fuient. On se contentera d’économiser sur la subvention du GIE tourisme. Les engagements, convenus, portent sur la jeunesse, le service civique, les centres éducatifs fermés, les transports auto (beaucoup), bus (un peu) et maritime (un soupçon) et le développement d’une filière sylvicole déjà tentée par le passé. Il reste le nickel dont on rappellera que le poids (environ 10 % du PIB) se situe bien loin de celui des transferts publics (environ 25 % du PIB pour les seuls services non marchands).

Or la croissance calédonienne s’essouffle. La France ne pourra assurer le même niveau de transferts publics ces prochaines années. Comment créer des investissements productifs et rentables ? Comment anticiper la fin du boom immobilier ? Comment substituer à une croissance externe, fondée sur l’immigration extérieure et les transferts financiers, un développement endogène ? Comment lutter contre les déficits publics ? Comment réduire les inégalités internes à la province Sud ? Ces questions seront encore à débattre tous ces prochains mois.