La réalité du tourisme en Nouvelle-Calédonie


17-07-2009

Alain Janet, docteur en sciences économiques, a décrit de manière incisive dans le Journal Les Infos, n° 349 du 17 Juillet 2009, la grande illusion sur le tourisme en Nouvelle-Calédonie. Il montre notamment comment les chiffres du tourisme, déjà à un niveau ridiculement bas, sont interprétés pour les rendre honorables. Cet article peut être téléchargé ici :
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Autre évidence, la défiscalisation, même double, sans doute surtout double c’est-à-dire nationale et locale, ne peut changer le plomb en or, c’est-à-dire rendre rentables des infrastructures qui ne peuvent pas l’être, sans modification réelle des conditions socio-économiques (baisse des prix relatifs, valeur de la monnaie, ouverture du ciel). La dépense fiscale ne fait que masquer la réalité, comme le fait une subvention. A l’issue de celle-ci, les problèmes réapparaissent très vite et naît une économie des «déficits publics»…

L’éditorial des Infos du même jour mentionne ainsi l’exemple éloquent et significatif de la Société Océanienne d’hôtellerie (SOH). Elle a bénéficié de la double défiscalisation, soit plus de 60% d’économie selon son directeur Michel Auclair, pour les trois hôtels dont elle a la gestion. Les résultats ne se sont pas fait attendre : pertes colossales pour l’Ouré Lodge de l’île des Pins dans lequel Promosud (la SEML de la province Sud) doit remettre régulièrement de l’argent ; ouverture manquée à Port Boisé pour le Kanua avec un chef parti et un directeur disparu au bout d’un mois d’exploitation. Pour ce qui est du troisième établissement, le Tiéti de Poindimié, il affiche également des pertes. Si bien que la province Nord doit déjà remettre de l’argent dans les caisses…
Une analyse approfondie de la défiscalisation peut être obtenue sur  ce site en téléchargeant la partie sur la réforme fiscale de l'ouvrage de Mathias Chauchat "Vers un développement citoyen", paru en 2006. Il suffit de chercher par mot clé dans l'onglet "Rechercher…" en haut à droite de la page.
La diversification de l’économie calédonienne reste encore à faire.