Emilie GAILLARD
MCF HDR en droit privéDomaines de recherche
- Approches transgénérationnelles des droits de l’homme : Cette approche est l’une des conclusions et propositions, à l’époque prospective désormais de droit positif, formulée dans le cadre de sa thèse. Elle a enseigné de 2017 à 2023 un cours qu’elle a créé à SciencesPo Rennes, intitulé Mondialisation et droit(s) de l’homme. Sens et non-sens des droits de l’homme à l’ère de la mondialisation (à paraître 2025, aux éditions Mare & Martin, collection Chaire d’excellence CNRS Normandie pour la paix). Cette approche est son coeur d’interventions lors de conférences internationales à la fois académiques et auprès des praticiens du droit tels que les juges des cours suprêmes devant le Global Judicial Institute de l’UICN, les médiateurs et ombudsman francophones – Monaco 2023.
- Renouvellement de la théorie générale du droit : Pour une épistémologie juridique dynamique: dans l’héritage de la pensée du professeur et de l’académicienne Mireille Delmas-Marty, Emilie Gaillard a recouru dans sa thèse de doctorat, à une sémantique dynamique pour décrire des processus de mutations alors à l’oeuvre. Elle a alors forgé les concepts de force normative, de densification normative ou encore de pratique normative du droit des générations futures. Elle a présenté cette approche lors du colloque de Cerisy dédié à la Boussole des possibles, du professeur Delmas-Marty, dont elle était la co-directrice scientifique.
- Renouvellement des questions éthiques et de bio-droit à l’ère du Transhumanisme, du Trans-animalisme et de la Géo-ingénierie (TransTerre): Protéger l’avenir de l’avenir est un impératif éthique sans cesse renouvelé à l’ère des nouvelles technologies et de la convergence NBIC qui pourraient aboutir à transformer, voire à créer une nouvelle espèce humaine (Transhumanismes), à instrumentaliser le vivant selon une approche utilitariste exclusivement anthropocentrique (Transanimalisme) ou encore à modifier à grande échelle les équilibres de la planète y compris du climat (Géo-ingénierie).
- Juridicités autochtones et droit(s) des générations futures : Cette recherche fait l’objet d’une convention passée entre l’UNC et l’Institut des Etudes et de la Recherche sur le droit . Elle est abritée à l’UNC, et est co-dirigée par Leslie Cloud, Juriste spécialisée en droit des Peuples Autochtones, doctorante à l’Université de Pau et des pays de l’Adour, chargée de recherches Peuples Autochtones pour l’IFJD. Cette recherche financée par l’IERDJ débutera enmars 2025 en Colombie, auprès du peuple KOGIS, peuple qui initie un dialogue croisés entre savoirs ancestraux et les savoirs scientifiques occidentaux. Ce terrain se poursuivra en décembre 2025 au Chili. L’équipe est composée de chercheurs de disciplines variées et d’autochtones. Cette nouvelle branche de recherche a vocation à se développer tout particulièrement dans la sphère Indo-Pacifique. Un projet de webinaire sur le thème des sagesses ancestrales et de la gouvernance à l’ère de l’anthropocène est actuellement en consolidation.
Formation
Emilie Gaillard a obtenu le Baccalauréat option anglais international au lycée Jacques Monod en 1995 avec la mention Bien.
Elle a commencé ses études de droit à l’Université d’Orléans dans la section anglais renforcé où elle a obtenu son DEUG en 1997. Elle a ensuite choisi de poursuivre ses études à la faculté de droit de Bordeaux, où elle a obtenu sa licence, puis sa maîtrise en droit des affaires et fiscalité en 2000 (dir. Prof. Bernard Saintourens).
En 2001, elle sort major de sa promotion de DEA en droit privé et des affaires, avec la mention Bien à la faculté de droit d’Orléans. Elle obtient l’allocation de recherche et le statut de moniteur de 2001 à 2003 à cette même faculté.
En 2005, elle intègre l’école du centre ouest des avocats située à Poitiers et obtient le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat).
En 2006, elle devient chargée de travaux dirigée à la faculté de droit de l’Université de Saint Denis de la Réunion.
En 2008, elle soutient sa thèse de doctorat intitulée Générations futures et droit privé. Vers un droit des générations futures (dir. C. Thibierge; Rapporteurs : prof. M. Delmas-Marty et F. Terré).
En 2018, elle obtient l’habilitation à diriger des recherches en droit après avoir soutenu un mémoire intitulé Nouvel humanisme pour un droit des générations futures : dynamiques de métamorphoses du et droit(s) aux confins de l’éthique et des droits (dir. N. Hervé-Fournereau, IODE Faculté de droit de Rennes).
Biographie
https://www.ted.com/talks/emilie_gaillard_pour_un_droit_des_generations_futures
Emilie Gaillard est maîtresse de conférences hors classe en droit privé, habilitée à diriger des recherches. Elle est actuellement en délégation à l’Université de la Nouvelle-Calédonie pour affiner sa recherche sur la thématique des juridicités autochtones océaniennes et la protection du/des droit(s) des générations futures.
Elle est pionnière dans l’avènement de ce droit inédit et particulièrement nécessaire à l’ère de l’anthropocène. Ce droit se caractérise par l’impératif d’anticiper les risques existentiels de l’humanité. Ces risques sont bien souvent transespèces, transpatiaux et transtemporels, ce qui dépasse à maints égard le paradigme de l’Etat-Nation qui est aux fondements du droit international.
Sa thèse de doctorat, intitulée Générations futures et droit privé. Vers un droit des générations futures, a été primée par l’Académie des Sciences Morales et Politiques en 2011 du prix Charles Dupin (ce prix est décerné tous les deux ans pour récompenser le meilleur ouvrage ou le meilleur mémoire de droit, paru ou présenté dans l’intervalle).
Elle a animé scientifiquement aux côtés de l’avocat philippin Tony Oposa et du professeur Nicholas Robinson de Pace University, la Chaire d’excellence CNRS Normandie pour la paix entre 2019 et 2023 (financée par la Région Normandie à hauteur de 1,3 million d’euros). Dans ce cadre, elle a créé et co-dirigé la collection Normandie pour la paix (publiée aux éditions Peter Lang puis aux éditions Mare & Martin). Elle a également publié plus de 7 ouvrages entre 2022 et 2023 sur les thèmes de la préservation de l’intégrité de l’essentialité des êtres (transhumanismes, transanimalisme), sur celui de la protection de l’intégrité de la planète perçue comme une entité vivante, sur les coulisses de la diplomatie environnementale internationale, ou encore sur la recherche innovante et responsable.
Elle a créée le premier parcours au monde spécifiquement dédiée à cette expertise à SciencesPo Rennes, campus de Caen.
Ses domaines de recherches sont les suivants:
- Approches transgénérationnelles des droits de l’homme
- Renouvellement de la théorie générale du droit: pour la reconnaissance d’une épistémologie juridique dynamique
- Renouvellement des questions éthiques et de bio-droit à l’ère des transhumanismes, du trans-animalisme ou encore de la géo-ingénierie.
Elle dirige la Thèse de Monsieur Veni d’Iheyns Otto Got, intitulée « Contribution pour un droit d’accès à la terre des Peuples Autochtones dans le bassin du Congo : un enjeu de portée planétaire ».
Plusieurs projets sont actuellement en cours d’étude en vue de leur rattachement à l’école doctorale de l’UNC.