Tokelau-NZélande-autodétermination-référendum


27-10-2007
Par Admin Admin

Tokelau-NZélande-autodétermination-référendum :

Référendum d'autodétermination de Tokelau :
nouvelle victoire anti-indépendantiste

ATAFU, 25 octobre (Flash d'Océanie) – Le second référendum d'autodétermination organisé en moins de deux ans auprès des électeurs de Tokelau s'est une nouvelle fois soldé par un échec, ont annoncé jeudi les autorités de cette dépendance néo-zélandaise.
Ce nouveau scrutin, qui était organisé depuis la semaine dernière dans les trois atolls de cet archipel, mais aussi auprès des nombreux Tokelauans résidant à Samoa, s'est à nouveau soldé par une majorité en faveur du statu quo, à savoir le maintien de cette collectivité en tant que territoire de la Nouvelle-Zélande (qui administre Tokelau depuis 1926).

Une nouvelle fois, même si les voix en faveur d'un changement de statut qui se serait orienté vers une formule d'auto gouvernement en libre association avec Wellington ont été importante, les deux tiers requis pour adopter un changement institutionnel n'ont pas été atteints, rapporte Radio New Zealand International, qui donne les premières tendance de ce scrutin sans toutefois pouvoir encore préciser les proportions exactes.

Ce vote d'autodétermination concernait environ 1.400 personnes (dont environ 760 en âge de voter), réparties sur trois atolls, pour une superficie émergée de 12 kilomètres carrés).


Dans le cas d'un oui à l'indépendance, même si Tokelau se serait alors acheminée vers une forme d' "auto-gouvernement en libre-association" avec la Nouvelle-Zélande, Wellington aurait néanmoins conservé certains pouvoirs régaliens et aurait maintenu une aide financière significative.

Des relations "étroites et particulières"

En octobre 2006, Winston Peters, ministre néo-zélandais des affaires étrangères, a annoncé pour novembre 2007 un second référendum d'autodétermination pour sa dépendance insulaire de Tokelau.

M. Peters a révélé ce calendrier en annonçant, la nomination du nouvel administrateur néo-zélandais de cet archipel, David Payton.

Ce dernier remplaçait alors Neil Walter.

"Tokelau revoit actuellement la nature de ses relations avec la Nouvelle-Zélande (…) Un second référendum déterminant pour l'avenir constitutionnel de Tokelau aura lieu en novembre 2007 (…) Quel que soit le résultat de ce scrutin, Tokelau peut être assuré de l'amitié et du soutien continu de la Nouvelle-Zélande.", a précisé le chef de la diplomatie néo-zélandaise.
M. Peters a par ailleurs qualifié les relations entre la Nouvelle-Zélande et Tokelau de "très étroites et particulières".

"(Elles) sont basées à la fois sur la responsabilité de la Nouvelle-Zélande, en tant que puissance administrative et sur les liens que partagent les peuples de nos deux pays", a-t-il ajouté.

Un premier non à l'indépendance en février 2006

Fin février 2006, sous l'égide de l'ONU, le premier référendum d’autodétermination pour Tokelau a donné une soixantaine de pour cent de « oui », mais pas les deux tiers nécessaires à l’adoption d’un nouveau statut de libre-association avec la Nouvelle-Zélande, puissance de tutelle depuis quatre vingt ans.

Le reste des électeurs a voté « non » et donc en faveur du statut quo, indiquant ainsi leur volonté de conserver le lien de dépendance vis-à-vis de Wellington.
Helen Clark, Premier ministre de Nouvelle-Zélande, réagissait alors en déclarant que Wellington « respectera pleinement les souhaits du peuple de Tokelau ».

" Nous avons toujours été du point de vue que c’est au peuple de ce territoire de déterminer la direction et le rythme de leur développement politique", ajoutait-elle alors, en rappelant au passage que "dans la pratique, Tokelau exerce déjà presque toutes les responsabilités d’un pays qui s’autogouverne".

Maintenir le cordon ombilical

Si Tokelau avait approuvé l’autodétermination, en accord avec la logique de décolonisation préconisée par les Nations-Unies, cette dépendance se serait alors dirigé vers une formule de « self-government » et conclure un nouveau pacte de libre-association avec la Nouvelle-Zélande, ce qui lui aurait garanti le maintien de subsides indispensables à sa survie et qui constituent quelque quatre vingt pour cent de ses ressources actuelles (soit environ 5,4 millions d’euros).

Selon ce statut, Tokelau aurait pu accéder à de plus larges compétences en matière de pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.

Wellington aurait conservé un certain nombre de compétences régaliennes, dont la défense, comme c’est déjà le cas pour les îles Cook ou encore Niue.
Certains électeurs, au cours de ce scrutin, n’ont pas hésité à motiver leur préférence pour un statut quo.

En Nouvelle-Zélande, cette question a aussi fait débat ces derniers mois, y compris au Parlement : John Hayes, membre du parti National (opposition), qui occupa dans les années 1990 plusieurs postes diplomatiques dans la région Pacifique, a notamment salué en ce rejet de l'indépendance un "triomphe du bon sens".

"Comment pouvait-on penser que quinze cent personnes éparpillées sur trois atolls à quatre cent kilomètres d’Apia auraient eu suffisamment de liquidités pour assumer le coût de l’autodétermination ? Les bureaucrates qui ont recommandé ce processus et les ministres qui l’ont aveuglément accepté ont perdu le sens commun. Tout ça, c’est un total gaspillage d’argent", lançait-il en février 2006.

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(Source : Flash d'Océanie, http://newspad-pacific.info)

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