Vanuatu, vers l’émergence d’une université nationale bilingue français-anglais


À l’aube du quarantième anniversaire de son indépendance, le processus d’émergence de la première Université Nationale de Vanuatu qui aura pour particularité d’offrir des enseignements en français et en anglais constitue une occasion exceptionnelle de rééquilibrer la francophonie en contexte minoritaire à travers son institutionnalisation au niveau universitaire. À travers la promotion du bilinguisme et du multilinguisme, la nouvelle université représentera un symbole d’unité et de cohésion sociale nationale.

L’accord unanime de la classe politique lors de l’adoption du projet de loi en décembre 2019 pourrait laisser penser que le projet ne suscite aucune controverse. Pourtant, la mise en place d’un système d’éducation supérieur bilingue anglais-français fait également l’objet de critiques et continue d’interroger, en particulier sur l’inclusion du bislama et des langues vernaculaires.

Le succès à court terme n’est pas garanti car cet instrument de formation de la jeunesse du Vanuatu qui deviendra pour partie l’élite de demain va nécessiter un travail long et laborieux de structuration dans un contexte politique mouvant. Mais l’enjeu se situe au-delà des premières années de l’établissement de l’université, il s’agit d’assurer au Vanuatu la maîtrise de ses réflexions par la formation de ses propres élites qui désirent aussi devenir des citoyens sur la scène international.

Vous trouverez ici un article paru à la Revue internationale des Francophonies, écrit par l’ancien ministre de l’Éducation, Jean-Pierre Nirua, qui fait un point détaillé sur l’émergence de l’université nationale de Vanuatu : http://rifrancophonies.com/index.php?id=1078#abstract

l’université de la Nouvelle-Calédonie et la Larje ont étroitement coopéré à la naissance du projet d’université de notre plus proche voisin.