Inclusive peace : les citoyens dans les accords de partage du pouvoir


‘Paix inclusive : l’inclusion des citoyens dans les accords de partage du pouvoir’

L’UNC décroche un financement (ANR) près de 54 millions CFP (450.000 euros) dans le cadre d’un projet de recherche international sur les processus de paix inclusive. À l’occasion du lancement de ce projet de recherche, trois chercheurs internationaux (Grande-Bretagne, Canada, Japon) sont en Nouvelle-Calédonie cette semaine pour le lancement du projet qui sera marqué notamment par une conférence publique (en anglais) le jeudi 23 février à 17h en amphi 80 de l’UNC.

Le laboratoire de recherches juridique et économique de l’Université de la Nouvelle-Calédonie s’engage dans un nouveau projet de recherche international intitulé « Paix inclusive ». Il accueille cette semaine, du 20 au 25 février, les 3 chercheurs étrangers partenaires qui pilotent ce projet aux côtés du professeur de droit public de l’UNC Mathias Chauchat. À l’UNC, c’est un collectif d’enseignants-chercheurs Nadège Meyer, Léa Havard, Samuel Gorohouna et le doctorant Anthony Tutugoro qui est mobilisé.

Le projet associe globalement 20 partenaires universitaires et politiques financés par les agences de recherche canadienne (CRSH), française (ANR), japonaise (JSPS) et britannique (ESRC) dans le cadre d’un consortium Open Research Area. Il est coordonné par le Professeur de sciences politiques Neophytos Loizides de l’Université de Kent au Royaume Uni. Il est doté d’un un financement global de 1,4 millions d’euros (170 millions CFP). À elle-seule, l’Université de la Nouvelle-Calédonie disposera au sein de ce budget de 53,7 millions CFP. Il s’agit du budget de recherche le plus important obtenu en sciences sociales à l’UNC depuis sa création.

Ce nouveau projet de recherche s’intéresse aux modalités de résolution de conflits dans les sociétés divisées, et plus particulièrement aux problématiques d’inclusion des citoyens dans les règlements de partage de pouvoir.

Les règlements de paix négociés sont la pierre angulaire des relations internationales, du rétablissement de la paix et de la gouvernance démocratique. Dans les zones de conflit et les sociétés profondément divisées du monde entier, les médiateurs internationaux de conflits tiers recommandent fréquemment le partage du pouvoir entre des groupes ethniques aux aspirations opposées comme moyen de mettre fin aux guerres et de construire la paix.

Capitalisant sur des travaux déjà réalisés sur l’Irlande du Nord et l’Afrique du Sud, et de recherche en cours sur le Liban et la Bosnie-Herzégovine, il s’agira ici de travailler ces questions à partir des cas spécifiques que constituent Chypre, la Nouvelle-Calédonie et Mindanao aux Philippines.

Programme de la délégation :

  • Séminaires méthodologiques ;
  • Entretiens institutionnels et rencontres avec des historiens spécialistes de la Nouvelle-Calédonie ;
  • Conférence publique : présentation du projet de recherche et études de cas antérieures.

Le projet de recherche va être conduit sur 3 ans. Il va permettre des études et analyses de terrains dont les résultats seront présentés et discutés lors de trois conférences annuelles, dont l’une se tiendra à Nouméa. Il donnera lieu également à des publications scientifiques et à l’encadrement de thèses de doctorat.

Après les séries de colloques et conférences organisés depuis 2017 dans le cadre des référendums, la communauté scientifique universitaire continue, au travers du projet « Paix inclusive », de contribuer à la réflexion sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.